Les temps s’assombrissent en Europe occidentale, malgré l’arrivée du printemps. Tania Pétille ne manque pas de s’en faire l’écho dans un poème récent où elle exprime malgré tout sa confiance dans l’humaine indomptabilité qui entrevoit toujours des solutions à venir à ses problèmes.

Par Tania Pétille

Je suis une écrivaine avare de sa plume
Genrée non déconstruite écho du temps que j’hume
Toujours préoccupée des soucis que j’exhume
Pour en faire un marteau frappant sur son enclume

Dans mon petit jardin les maux que je présume
Tapissent le lointain d’un horizon de brume
Je suis infortunée pour autant que j’allume
La radio mon ordi les « infos » qui enfument

Les bourgeons du rosier pointent sans amertume
L’envie de renouveau les stimule ils assument
Chantant dans les nuées les oiseaux sous leurs plumes
Aux ramages joyeux font la pige au bitume

Un roi bonimenteur autrefois nous élûmes
Il faudra faire avec puisque nous le voulûmes
Il rit de nos ferveurs de nos vieilles coutumes
Se moquant des idées sensées que nous conçûmes

La raison sans partage en laquelle nous crûmes
Écrasée par la peur doit changer de costume
L’effondrement prochain de ces grosses légumes
Verra le grand retour des bonheurs que nous eûmes…