Posté par Alain Moundoumba, le 25 novembre 2024
L’ancien député, ministre et homme d’affaires contesté, aujourd'hui en fuite, fait face à une plainte saisie par le parquet de la République pour des faits présumés de viol, inceste, séquestration, violence, faux et usage de faux présumés à l’encontre de sa belle-fille, mineure à l’époque.
Par Alain Moundoumba
C’est par un soit-transmis N° 0001/2024-2025/PR du procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, daté du 19 novembre 2024, que la direction des affaires criminelles, située à l’intérieur de l’état-major des polices d’enquêtes judiciaires a procédé à l’interpellation de Hervé Patrick Opianga. Et pour cause, une plainte en bonne et due forme pour des faits présumés de viol, inceste, séquestration, violence, faux et usage de faux sur la personne de Mengue Elsa, a été déposée par le père géniteur de cette dernière.
La convocation, déposée à 9h au domicile d’Hervé Patrick Opianga, et notifiée en présence de son huissier, avec promesse de se présenter à 12h, le même jour à la police judiciaire (PJ), sera finalement contestée par ses conseils qui vont demander plus de temps pour préparer la défense. Une deuxième convocation leur sera proposée pour le mercredi 20 novembre. L’interpellé ne se présentera pas à la Pj avant de fondre dans la nature. Aux dernières nouvelles, il se cacherait dans une ambassade d’un pays occidental.
Depuis lors, il y a un emballement médiatique visant à manipuler l’information et l’opinion sur les véritables raisons de l’interpellation de HPO à la PJ. La stratégie est connue. Faire prévaloir la justice médiatique à travers un narratif qui le présente plutôt comme une victime politique. Or, les faits de mœurs qui lui sont reprochés sont suffisamment graves. En effet, selon les témoignages du père de la victime, Mengue Elsa, mineure lors des faits, avait fait plusieurs tentatives de fugues pour échapper aux assauts incessants de harcèlement sexuel puis de viols répétés de son bourreau, pourtant époux de sa mère.
Séquestrée, elle réussit à s’échapper de la maison pour retrouver son père à Lambaréné où une escouade aurait été envoyée par HPO pour la ramener à Libreville manu militari. Malgré les preuves de viols dûment constatés par des médecins à Lambaréné, aucune plainte n’a prospéré. Encore moins à Libreville. HPO aurait-il bénéficié de puissants soutiens tapis dans les strates de l’administration judiciaire du pouvoir déchu ? C’est possible.
L’argument spécieux de son positionnement sur le « Non » comme motif de ses ennuis judiciaires ne tient pas la route. En effet, selon un observateur du landerneau gabonais, Hervé Patrick Opianga, qui n'est pas le seul à avoir appelé à voter contre le projet de la nouvelle Constitution, ne représente pas grand-chose sur l’échiquier politique gabonais, encore moins une menace pour le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Pour preuves, le jeudi 14 novembre 2024 à la chambre de commerce de Libreville, il s’était prononcé pour le « Non » mais les délégués de son parti, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) auraient exigé de passer au vote où il aurait été mis en minorité. Pourtant, d’autres acteurs politiques, en l’occurrence, Alain Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre du pouvoir déchu, et Pierre Claver Maganga Moussavou du Parti social démocrate (PSD), ont appelé à voter « Non ». Ils n'ont nullement été inquiètés. Nul n’étant au-dessus de la loi, Hervé Patrick Opianga devrait rendre gorge de ses actes devant la justice gabonaise afin que le traumatisme des parents de la victime, devenue aujourd’hui épouse de son bourreau, soit oublié.
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25/11/2024 à 18:17
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