Depuis quelques semaines, le peuple gabonais assiste ébahi et interloqué, via les réseaux sociaux et les médias en ligne, à une foire d’empoigne entre différents groupes associatifs, partis et hommes politiques ayant accompagné Brice Clotaire Oligui Nguema à la victoire du 12 avril 2025. Motif : le partage des dividendes.

Par Alain Moundoumba

Le spectacle a réveillé dans la conscience collective un passé récent avec ses maîtres-chanteurs et autres laudateurs invétérés qui rappellent le célèbre récit de Jean de la Fontaine « Le corbeau et le renard ». Ces batteurs de tam-tam et de cymbales ont toujours été au cœur des luttes d’influence et de positionnement qui font rage ces derniers temps au Gabon.

Dans cette foire d’empoigne, le gagnant à la fonction suprême est " pris en otage " par des prétendants aux hautes fonctions de l'État qui brandissent en étendard, les scores obtenus par leurs villages, départements ou provinces, et exigent, un couteau entre les dents, un " renvoi d’ascenseur ". Cette vieille sauce recuite est, entre autres, à l’origine des pires rumeurs sur les listes d'aptitude qui circulent actuellement et où sont mentionnés les noms des futurs potentiels membres du gouvernement, des hautes institutions et de la haute administration.

Les domiciles des proches du Président Brice Clotaire Oligui Nguema ou des membres influents de son cabinet et de sa famille ne désemplissent pas, les outils de communication moderne (Facebook, WhatsApp, Tik Tok, Youtube, etc.) sont abondamment utilisés par ces chasseurs des postes. Ainsi, dès le lendemain de la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Intérieur, le 13 avril 2025, et leur confirmation par la Cour constitutionnelle, le 25 avril 2025, on a vu émerger des vidéos de propagande sur les scores du Président de la République, avec une mise en abyme de certains coordonnateurs de campagne zélés.

S’il est légitime d’exprimer sa fierté d’avoir voté et battu campagne pour Brice Clotaire Oligui Nguema, il faut cependant déplorer les tentatives de récupération de certains coordonnateurs de campagne, qui estiment que le Général-Président leur doit son élection et que l’heure est venue pour eux de récolter les dividendes de leur " dévouement ". Conséquence, on assiste à des scènes ubuesques où certains n'hésitent pas à tenir des propos relevant du chantage à l'égard du chef de l’Etat élu.

On observe également la guerre fratricide que se livrent certaines personnalités issues de la même localité. Il faut par tous les moyens éliminer le rival encombrant pour être le seul positionné dans les choix du chef. Des pratiques totalement à l’opposé des valeurs prônées par la Ve République. Le danger d'une telle agitation est qu'elle mette à mal le consensus populaire dégagé autour du Président élu, Brice Clotaire Oligui Nguema, à l’origine des 94,85% des suffrages exprimés.

Ces voix, comme il l’a dit lui-même au lendemain du scrutin, sont des cris de détresse des Gabonais qui aspirent à un bien-être et à un mieux-être. Il est donc révoltant de constater que certains apparatchiks et autres cadres aux ambitions mal contenues veulent s’approprier par tous les moyens cette victoire mémorable, que le Président Oligui Nguema ne doit qu'à son leadership convaincant et séduisant.

Si en effet nous convenons avec Philip Caldwell que « Le succès a de nombreux pères, l’échec aucun », il faut reconnaître que le mérite du plébiscite du 12 avril 2025 revient d'abord et avant tout au au seul Président élu Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a su créer un environnement de confiance autour de son offre politique. Cest aux Gabonais seuls qu'il doit sa victoire écrasante. Il faut donc le laisser choisir librement et en toute sérénité les compatriotes qu'il juge aptes de l'accompagner dans la mise en musique de son projet politique : " Notre essor vers la félicité ".