Posté par Alain Moundoumba, le 19 août 2025
Porté par une forte volonté de souveraineté, de réappropriation et de diversification économique ainsi que d’une détermination sans faille de redonner aux Gabonais leur dignité, le Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema a initié plusieurs dispositifs réglementaires dans plusieurs secteurs économiques. Objectif : réguler et impliquer davantage de nationaux.
Par Alain Moundoumba
La décision du conseil des ministres du 12 août 2025 de restreindre l’accès à certains petits métiers aux étrangers, est un acte de souveraineté, dont l'objectif est de réajuster les circuits économiques qui échappent au contrôle de l’État. Bien plus, le gouvernement vise, à terme, la réappropriation de ces petits métiers par des nationaux avec un appui étatique en matière d’assouplissement et de simplification des procédures administratives et d‘accès aux crédits bancaires, entre autres.
Plébiscité le 12 avril 2025 de 94, 85% de suffrages sur la base d'un projet axé essentiellement sur la souveraineté et la restauration de la dignité du peuple gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema met en musique, depuis quelques mois, les promesses faites à la population à travers la préférence nationale, concept qui veut que certains droits politiques, économiques ou sociaux, soient réservés exclusivement ou en priorité aux Gabonais. Il donne ainsi un contenu au slogan « Gabon d’abord », demeuré longtemps creux et sans dispositif légal.
Aujourd’hui, ce dispositif existe désormais. Il sera accompagné d’un ensemble de lois, de normes et de procédures visant à encadrer, contrôler, réguler et sécuriser les secteurs qui échappent encore au régime fiscal de l’État, détenus en majorité par des non Gabonais. De même, en limitant certains petits métiers aux seuls nationaux, l’Etat montre sa volonté de réguler ces activités informelles et réaffirme, au demeurant, sa souveraineté économique.
Le Gabon n’innove pas en la matière, n'en déplaise aux procureurs qui écument les réseaux sociaux. La Tanzanie a adopté, en juillet 2025, des restrictions interdisant aux étrangers d‘exploiter de petites entreprises afin de protéger les activités des nationaux dans quinze secteurs d’activité qui participent à l’autonomisation économique des populations locales.
En RCD, le législateur a restreint à 15% l’accès aux emplois des étrangers. Au Sénégal, Gervais Ango, un homme d’affaires gabonais a vu son investissement de 450 millions de francs CFA dans une entreprise d’élevage de poulets de chair, être fermé pour sécuriser la société SEDIMA, leader sénégalais sous-régional dans le secteur.
Au Cameroun et au Maroc, le travail des étrangers est codifié et l’activité taxi est réservée exclusivement aux nationaux, tout comme au Sénégal. Pourquoi ce qui se passe ailleurs doit-il faire un tollé au Gabon ? Pour un observateur, faute de main d’œuvre, le Gabon, a pratiqué depuis son indépendance, une tolérance presque zéro vis-à-vis des étrangers qui est arrivée au bout, la population gabonaise étant passée entre-temps du simple au triple.
Aujourd’hui, avec une population constituée à prés de 70% de jeunes, décomplexés et affranchis de certains clichés d’hier, les Gabonais sont prêts à conquérir sans complexe des pans entiers d’activités jadis laissées aux étrangers. Taxi Gab+ en est une parfaite illustration de réussite et de souveraineté économique retrouvée.
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19/08/2025 à 18:01
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